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Pollution des sols exposé

Temps de lecture : 3 minutes

Pollution des sols exposé

Pollution des sols exposé, introduction thème “L’agro-écosystème industriel” :

Quels sont les principaux facteurs sur lesquels on agit aujourd’hui et dont la plupart concernent directement le sol et la pollution des sols.

Lumière : elle est fournie par la radiation solaire. Grâce à l’énergie fossile, l’agriculture parvient à un facteur de conversion de l’énergie directe du soleil en biomasse utile (récolte) de 2 à 5 fois plus élevé que dans un écosystème naturel (0,5 % pour le maïs, 0,4 % pour les pommes de terre, 0,2 % pour les céréales panifiables contre 0,1 % pour un couvert végétal naturel).

Gaz carbonique : c’est un facteur limitant dans la nature sous de forts éclairages. Pour augmenter la teneur de l’air en gaz carbonique, maraîchers et fleuristes ont pris l’habitude d’utiliser dans les serres des brûleurs à butane — encore que le but de cet usage soit aussi de chauffer le micro-milieu.

Température : elle constitue un facteur limitant, principalement «par le bas», le froid diminuant la vitesse des réactions biochimiques. Elle est la principale raison de la présence de brûleurs dans les serres, sur sols artificiels ou non. Ce type d’apport énergétique lié à la civilisation du fuel exige de la source de chaleur une grande régularité et favorise l’apparition d’agents pathogènes, l’eau tiède étant un excellent milieu pour les parasites. Les salades hivernales, par exemple, valent leur poids de fuel, ce qui est une aberration du point de vue énergétique. Dans une serre, l’énergie représente 20 à 40 % des coûts de production.

L’eau joue un rôle de facteur limitant aussi bien «par le bas» que «par le haut». Dans les régions à climat sec, on compense le déficit en eau par des systèmes d’irrigation, ce qui demande une dépense énergétique assez faible tant que l’eau atteint la zone à irriguer par gravitation (coût de l’ordre de 1,5 % de I ‘ensemble des dépenses si le déficit annuel en eau est de 400 mm et si la dénivellation entre la source et la culture à irriguer est de 20 m). Si tel n’est pas le cas, le coût de l’irrigation peut s’avérer catastrophique. Dans les régions pluvieuses et à sol imperméable, il s’agit au contraire de drainer l’eau en excès, ce qui est aussi d’un coût énergétique raisonnable tant que l’eau peut être évacuée par gravité. S’il faut pomper et élever cette eau pour s’en débarrasser, le coût énergétique peut devenir prohibitif (de l’ordre de 2 litres de fuel pour trente litres d’eau).

Enfin les éléments minéraux, plus connus sous les termes d’engrais ou de fertilisants, font parfois défaut dans le sol par rapport à l’objectif de rendement visé. Le siècle dernier a mis en évidence le rôle majeur du groupe azote/phosphore/potassium (N/P/K), auquel s’ajoute parfois le calcium (Ca). Par son tonnage, par son coût énergétique et par son rôle biochimique — c’est un constituant des protéines —, l’azote est dans ce groupe l’élément le plus important. L’atmosphère en constitue un gisement fabuleux de 4 millions de milliards de tonnes, mais c’est un élément qui coûte très cher lorsqu’on le transforme en engrais: l’engrais azoté (34 à 45% d’azote) vaut son poids de pétrole. La culture céréalière intensive américaine par exemple réclame environ 200 kg d’azote par hectare, ce qui représente une dépense d’environ 70 000 kcal par quintal de céréales, c’est-à-dire 20% de la dépense énergétique totale. A cela s’ajoute l’énergie consommée lors du transport et de l’épandage des engrais. La production d’engrais azotés consommiez 6 fois plus d’énergie que celle de phosphore ou 8 fois plus que celle de potasse. Il faut 2 TEP par tonne de N2 (autrement dit 2 litres pétrole pour 1 Kg d’azote).

En dehors des dépenses effectuées pour compenser les contraintes qu’imposent les facteurs limitants, il en est d’autres qui concernent la préparation du sol et le traitement des cultures.

Pour exploiter davantage les sols de texture ingrate et surtout pour réduire la part d’une main-d’œuvre coûteuse, l’agriculture moderne fait un appel croissant à la mécanisation, ce qui veut dire qu’elle introduit de l’énergie «pétrole-acier» dans l’agroécosystème, générant là encore des pollutions.
Deux conséquences: d’une part, l’abandon de la traction animale entraîne une perte d’engrais naturel (fumier) et renforce donc « un peu » la demande en engrais artificiel ; d’autre part, la mécanisation s’accompagne à la récolte d’une perte de grains pouvant aller jusqu’à 10 % de la production. Dans les deux cas, les rendements énergétiques diminuent, mais la productivité du travail humain augmente.

Relevons enfin que le coût énergétique des productions animales est beaucoup plus élevé que celui des productions végétales.

En résumé, les agroécosystèmes se présentent plutôt comme les intermédiaires entre les écosystèmes naturels, prairies ou forêts, et les écosystèmes artificiels, villes et industries. Ils ont le soleil comme source externe, à l’instar des écosystèmes naturels, ainsi ils diffèrent de ces derniers sur plusieurs points importants :

l. les sources d’énergie utilisées pour augmenter le rendement du et la productivité du travail sont principalement d’origine fossile ;

2. la diversité des espèces, soit dans le sol, soit hors du sol, est fortement diminuée du fait même du but recherché : récolte maximum d’une espèce donnée ;

3. plantes et animaux répondent à une sélection «extérieure» ;

4. les nutriments du sol prélevés par les producteurs sont au moins remplacés ;

5. la récolte une fois opérée, le sol est encore souvent laissé nu ;

6. fertilité du sol ne dépend plus guère de processus en feedback, comme dans les systèmes naturels, mais est dictée par la rentabilité financière du système ; la boucle de contrôle passe par l’homme (voir par le marché) plutôt que par les échanges intersol-plantes.

 

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