Le rapport dresse un bilan de l’activité de dépistage du saturnisme infantile en France sur la période 2005-2007, à partir des donnés du système national de surveillance des plombémies chez l’enfant.
> Le dépistage reste concentré sur Ile-de-France (64 %) et le Nord-Pas-de-Calais (10 %). Les médecins de protection maternelle et infantile demeurent les principaux prescripteurs (46 %), mais la part des médecins libéraux augmente (28 % en 2005-2007 contre 19 % en 2003-2004).
> Parmi les enfants primodépistés, la proportion ayant une plombémie ≥100 µg/L continue à décroître : elle était de 4,4 % en 2005, de 4,2 % en 2006 et de 3,7 % en 2007. En 2005, 497 nouveaux cas de saturnisme ont été enregistrés, 435 en 2006 et 333 en 2007. Les principaux facteurs de risque qui ont conduit à les dépister sont l’habitat antérieur à 1949 (74,5 %), l’habitat dégradé (66,2 %) et la présence de peintures au plomb dans l’habitat (36,7 %).
> En 2007, le système de surveillance a recensé 538 enfants primodépistés ayant une plombémie ≥80 µg/L et 1 290 ≥50 µg/L.
Le suivi des enfants intoxiqués pourrait être amélioré puisqu’aucune plombémie de contrôle n’est enregistrée pour un quart des cas de saturnisme identifiés au primodépistage en 2005 et que le délai de contrôle de certains enfants intoxiqués dépasse celui recommandé par de la conférence de consensus de 2003.